Karen Gault
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Le Féminin et la Déesse Mère

4/2/2017

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Définitions du Féminin dans le dictionnaire :
Relatif à la femme, aux femmes
Qui a les caractères d’une femme ou qui ressemble à une femme
Composé de femmes
Qui appartient au genre et n’est pas masculin.
Photo
Dans l’encyclopédie, le Féminin est associé à l’ésotérisme et au paganisme à travers la notion de Féminin Sacré. Les expressions Déesse mère ou Grande Déesse font référence à divers cultes qui ont été rendus à une « Mère universelle » du Paléolithique (3 M° d’années) jusqu’à environ 2800 ans av JC. Le culte de la fertilité aurait été universellement pratiqué à la fin de la Préhistoire dans lequel la femme tenait une grande place et revêtait une dimension sacrée consistant essentiellement en une vénération de la Terre, de la fertilité et de la fécondité. Nous pouvons voir au travers des mythes, tant ceux de Sumer que ceux de l’Egypte ancienne pré-dynastique, que cette culture de la Déesse favorise les arts, la musique, la danse et qu’elle vénère la Beauté…

Le culte de la Déesse est étayé sur le respect de la Nature ; on sait que la femme est agricultrice, potière, musicienne, danseuse… La grande prêtresse gère l’économie, les affaires de la cité, entourée d’un conseil d’anciens. La répartition des tâches entre les hommes et les femmes semble harmonieuse est exempte de notion dominant/dominée. Les rapports entre les êtres sont non hiérarchiques, avec des valeurs nourricières et de partage, des valeurs d’échange dans une ambiance de respect et de confraternité entre les différents éléments qui constituent le vivant ; la nature y est respectée et vénérée comme étant la création de la Mère aimante et nourricière.
 Lorsque l'on voyage dans les îles de la Méditerranée sur les traces de la Déesse à Malte, Chypre ou en Crète on peut encore y voir les vestiges des grands temples de la Déesse, de forme ronde; certains (à Malte en particulier) ont la forme de Vénus paléolitiques, aux hanches gonflées, généreuses…
​La vie sous toutes ses formes est magnifiée et d’abord sous celle de l’union sacrée des deux principes vitaux, Féminin et Masculin. Ces temples ont la forme de la ziggurat (temple à degrés) plantés d’arbres sur chacun des degrés pour figurer la montagne primordiale, le sommet étant symboliquement le point sacré où la terre et le ciel se rencontrent.
On a retrouvé en Anatolie (Turquie) des salles souterraines dédiées à l’accouchement sacré : les murs y sont peints en rouge et portent des reliefs représentant la Déesse Mère qui met au monde son fils, symbolisé sous les traits d’un jeune taureau.
 
La Terre est vue comme le corps de la Grande Mère. Terre où l’on ensevelit les morts en position fœtale pour qu’ils renaissent vers une nouvelle vie. Ce symbolisme de la terre, matrice des renaissances, étant quant à son sens profondément différent de la pratique de l’enterrement que nous connaissons, dans un système où la terre est assimilée à la poussière : « Tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière. »
 
EBRANLEMENT DU CULTE DE LA DEESSE
L’histoire écrite commence avec les mythes de Sumer qui sont les plus anciens décryptés à ce jour.
Gilgamesh est l’un des premiers héros qui va ensevelir la culture de la Déesse car il amène les valeurs de l’homme conquérant, c’est à dire guerrier. Son époque se situe vers -2800 avant notre ère, à l’Âge du Bronze. Après cette date, le culte de la Déesse ne s’est pas arrêté partout, ni même à Sumer car les peuples de la Déesse ont résisté longtemps à la montée de la nouvelle idéologie dont les valeurs leur étaient incompréhensibles et inacceptables, mais cette période signe les débuts de l’ensevelissement de la Déesse.
L’épopée de Gilgamesh se situe à Uruk, l’une des cités-états qui composaient le territoire de Sumer, structurée autour de la Déesse et de ses Grandes Prêtresses, cité que le héros vient conquérir avec une troupe armée, détruisant les temples, incendiant les champs et habitations, soumettant les habitants. Le fait que Gilgamesh soit le plus souvent considéré comme l’un des sauveurs du monde, un conquérant magnifique, brave, grand et fort, au courage sans faille vient de l’écriture patriarcale du mythe. On retrouve une autre strate d’écriture, plus ancienne et écrite sur des tablettes d’argile par les prêtresses qui étaient des lettrées, et qui montre une toute autre réalité.
On y apprend que Gilgamesh était un violent et un rustre, un soudard cruel qui viole les filles d’Uruk, enlève les fils à leur mère et épuise les hommes de la ville vaincue dans des travaux exténuants.
On est ici en présence de deux versions opposées du même personnage.
 
Gilgamesh, fondateur de l’ordre patriarcal, est l’ancêtre de notre civilisation violente, tournée vers la conquête sans fin des biens matériels et la désacralisation du monde, désacralisation du féminin et de l’union d’amour entre les deux grands principes masculin et féminin…
Plus tard arriveront dans une suite malheureusement logique, la violence généralisée, le non respect des équilibres naturels, la pollution, l’épuisement des ressources de la terre, les armes à destruction massive…

DEVENIR DU FEMININ EN OCCIDENT
La Patriarcat a si bien progressé que lors du concile de Mâcon en 585, les Evêques se sont réunis pour savoir si la femme avait une âme et si elle était d’espèce humaine.
Pourtant Yeshoua était un homme pur, qui oeuvrait pour l’égalité entre les hommes et les femmes, dont le message a été incontestablement déformé au profit d’un pouvoir patriarcal.
 
Dans les textes gnostiques, Marie de Magdala (Marie-Madeleine) apparaît comme la compagne de Jésus et sa disciple de prédilection. C’est ce que l’on lit dans l’Evangile selon Marie, dans un texte intitulé Pistis Sophia (la Sagesse et la Foi) ou encore dans l’Evangile selon Philippe qui précise que Jésus embrassait Marie sur la bouche. Jésus n’apparaît plus comme cet être asexué présenté dans les Evangiles Canoniques, mais comme un sage qui souhaite rétablir l’Unité, Masculin et Féminin unis, afin de parvenir à la Totalité, l’Homme parfait pourvu des deux moitiés inséparables qui le constituent. Dans l’Evangile selon Thomas, Jésus dit : « Si deux (l’homme et la femme) sont l’un avec l’autre en paix dans la même maison, ils diront à la montagne : Déplace –toi et elle se déplacera. »
Il insiste constamment pour dire que l’amour profond dans un couple (amour conçu comme Alliance à la fois sensuelle et spirituelle) décuple les forces des deux individus qui le composent. »
 
Or dans la société Judaïque de l’époque, c’était très novateur puisqu’il y avait un mariage patriarcal dominant-dominée. Le plaisir était interdit à la femme à qui l’église parlait de devoir conjugal.La femme n’était pas l’égale de l’homme ; les biens par exemple appartenaient à l’époux, et la femme était l’un des biens de l’époux, qui pouvait la prendre puis la répudier comme bon lui semblait.
 
Ce couple entre Jésus et Marie-Madeleine rappelle le monde « païen » antérieur et plus particulièrement la longue culture de la Déesse qui avait précédé l’apparition des Dieux dans le Panthéon et qui pratiquait l’union sacrée entre les deux principes masculin et féminin, union âprement combattue par l’église. Après la mort de Jésus, Marie rappelle à ses disciples que Jésus les a fait Hommes, c’est à dire les a réconciliés avec les deux moitiés de l’humain, féminin et masculin.
 
Si le message d'amour de Jésus a été conservé en surface, il semble qu'il ait été radicalement modifié dans le sens d’un maintien des hiérarchies et d’un encouragement au renoncement de toute recherche personnelle, permettant aux autorités habilités l’exercice d’un pouvoir présenté comme incontestable.
Avec l’inversion de la polarité du divin, de l’époque de la Déesse considérée comme la Mère protectrice de l’univers à celles des Dieux Pères, tous guerriers – s’est inversé le rôle de la femme et du féminin. Désacralisée, réduite à son corps (épouse et mère ou prostituée), elle est censée n’avoir plus d’esprit ni d’âme, elle qui était l’âme du monde, l’esprit de justice et de droiture, de bonté et de générosité dans les premiers mythes de Sumer.
Il faut rappeler que c’est la peur de la femme et du féminin qui allumera les bûchers d’une Inquisition avide de purger le monde des « sorcières », l’église ayant organisé pendant plus de 2 siècles un véritable sexocide ainsi que l’a très justement écrit Françoise d’Eaubonne. Les sorcières étaient des femmes jeunes et jolies, des femmes médecins, des herboristes, qui continuaient de transmettre la très ancienne connaissance des Plantes guérisseuses, toutes refusant les valeurs du monde patriarcal.

LE FEMININ, SOLUTION NATURELLE AUX DESORDRES DE CE MONDE
Le désarroi de notre époque engendre heureusement chez de nombreux hommes et femmes responsables, la recherche du sens et des racines du Vivant dans des valeurs de cœur, d’ouverture, de partage, de respect – ces valeurs du Féminin en lien avec sa nature, avec la Nature - qui seules sont à même de faire passer notre humanité de l’absurde à la grâce.
Que chacun et chacune par son effort de conscience, prenne part à la transformation et retrouve cet essentiel dans la joie d’avoir été invité sur cette Terre Mère Gaïa pétrie de beauté, d’intelligence, d’amour, de générosité et de sensibilité.


« Et Dieu me fit femme avec de longs cheveux, les yeux, le nez et la bouche de femme,
avec des rondeurs et des plis et de doux creux ;
de l’intérieur il me creusa et fit de moi l’atelier des êtres humains.
Il tissa délicatement mes nerfs, équilibra avec soin le nombre de mes hormones,
composa mon sang et me l’injecta afin qu’il irrigue tout mon corps.
Ainsi naquirent les idées, les rêves et l’instinct.
Il créa le tout à grands coups de souffle en sculptant avec amour les mille et une choses
qui me font femme tous les jours, et pour lesquelles avec orgueil,
​ je me lève chaque matin et bénis mon sexe. »
Giocanda Belli, Poétesse Nicaraguayenne
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